Publié le 29 octobre 2010

Lundi matin, à Landrethun-le-Nord, en pleine campagne calaisienne, plusieurs personnes s’affairent sous les serres, en cuisine, à la scierie ou encore au conditionnement de bouteilles de soupes. Une ambiance paisible et studieuse, ponctuée par les bruits de la nature. Bienvenue au Chênelet, une structure associative qui promeut l’économie solidaire inventive dans une démarche de développement durable.

Tout a commencé par un jardin de Cocagne, un jardin maraîcher biologique permettant à des personnes en insertion d’acquérir des fondamentaux du travail. De fil en aiguille, son Directeur, Dominique Hays, s’aperçoit que l’accès aux besoins fondamentaux devient de plus en plus difficile pour les personnes en difficulté. Soyons clairs, si le souci de l’environnement est omniprésent au Chênelet, c’est avant tout parce qu’il permet de créer des emplois, de faire des économies (charges de consommation d’eau ou d’énergie) et d’intervenir sur les questions de santé (alimentation équilibrée), de logement et de qualité de vie.

Sous l’impulsion de son Président François Marty, Chênelet développe un pôle alimentaire et un pôle industriel (voir encadré). Toutes ces activités permettent aux personnes de s’essayer à plusieurs postes de travail et d’acquérir de réelles qualifications. Comme le souligne Dominique Hays, l’intérêt est que ces personnes qui se sentent déjà exclues de la société ne connaissent pas un échec supplémentaire si une activité ne leur convient pas. Nous pouvons les changer de poste, trouver une activité professionnelle adaptée à leurs attentes.
Pour les 36 personnes en insertion et leurs 7 encadrants, le retour à un emploi pérenne passe par 3 étapes :

  1. apprendre les fondamentaux du travail : respect des horaires et des ordres, de la hiérarchie
  2. acquérir des habiletés professionnelles : par des mises en situations de travail crédibles
  3. développer des savoirs-êtres en entreprise : renforcer l’estime de soi et éviter les processus d’enfermement sur soi par des ateliers sur l’alimentation, la sécurité au travail, le respect du corps, etc.

Les personnes restent en moyenne 1 an à 1 an et demi. Plus de la moitié retrouve un emploi durable. Un bel exemple de réussite, tant d’un point de vue environnemental que d’un point de vue social.

Pour plus d’informations, consultez le site www.chenelet.org

Promouvoir une alimentation saine

Les jardins de Cocagne, c’est d’abord faciliter la réinsertion par la culture de fruits et légumes. Un partenariat avec 8 producteurs locaux a ensuite permis de former des bénéficiaires au conditionnement et à la livraison. Des activités de pressage de jus de pommes et de fabrication de soupes de saison ont également été développés.
Ne s’occupant que de petits volumes, le Chênelet ne fait pas concurrence aux autres structures du secteur.

Des paniers pour manger bio, local et solidaire !

Les producteurs Terre d’Opale vous proposent des paniers de fruits et légumes diversifiés et de qualité tout au long de l’année, à un prix fixe et raisonnable. Vous venez chercher votre panier dans un point de dépôt (situé sur le Calaisis, le Boulonnais, l’entre deux caps et l’Audomarois) proche de votre domicile ou de votre lieu de travail.
Une formule d’essai de 6 semaines est prévue pour tester la démarche.

Informations : 03 21 10 51 16
Courriel : activites@chenelet.org

Des matériaux innovants et respectueux de l’environnement

Un habitat respectueux de l’environnement et consommant peu d’énergie, c’est ce que propose le pôle industriel du Chênelet. Briques en terre crue pour amasser la chaleur, murs en chanvre, poêle à masse, argile local, etc. Un véritable laboratoire expérimental pour concevoir des matériaux écologiques. Et l’occasion de former aux métiers de la maçonnerie, de la machinerie, de la scierie, de l’affutage, de la construction, etc.

Contact

Informations : 03 21 10 51 16
Courriel : activites@chenelet.org

Liens externes

www.chenelet.org

À noter

Les Ateliers Chantiers Insertion (ACI), dont fait partie Chênelet, sont des structures associatives qui ont pour mission de favoriser le cursus d’accès à un parcours socioprofessionnel et à l’emploi des personnes en difficulté d’insertion professionnelle dans le cadre de parcours individualisés.

Le Département et l’Europe au travers du FSE (Fonds social européen) participent au financement des frais de personnel liés à l’encadrement technique des bénéficiaires du et à l’exercice de fonctions administrative.

Le Département finance également les Contrats Aidés "Contrats Uniques d’Insertion", dont bénéficient les 36 personnes en insertion dans le cadre d’une convention d’objectifs et de moyens signée entre le Président du Département et le Préfet.