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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactFavoriser l’insertion des bénéficiaires du RSA (le revenu de solidarité active) dans le Pas-de-Calais, c’est toute l’année. Mais il est important également d’organiser des temps forts, des moments d’échanges, de rencontres entre personnes en recherche d’emploi, celles qui ont ou auront besoin de personnels, les acteurs de l’insertion, les organismes de formation… C’est le but de l’opération Les clés pour réussir : la semaine des métiers pour les bénéficiaires du RSA.
Organisée par le Département du Pas-de-Calais et Pôle Emploi, du 3 au 7 avril, sur l’ensemble des territoires du Pas-de-Calais, les Clés pour réussir permet aux demandeurs d’emploi de découvrir les métiers en tension : bâtiments, travaux publics, métiers du grand âge, transport, logistique, restauration…
René Hocq, vice-président du Département en charge de l’insertion, du RSA et du fonds de solidarité logement a lancé l’opération lundi en se rendant au Centre d’entretien routier (CER) de Marquion pour la journée de promotion des métiers de travaux publics.
Ce n’est pas un hasard puisque Marquion est au cœur du futur chantier du Canal Seine-Nord Europe dont les travaux débuteront, pour la partie Pas-de-Calais, en 2025. « Dans le contexte actuel, notamment avec la perspective de ce gros chantier et d’autres en cours ou à venir, Les clés pour réussir c’est une vraie opportunité pour les bénéficiaires comme pour les entreprises. Ça se traduit par une parfaite coordination de l’ensemble des partenaires. Il est question de mobilité, de formations, de sensibilisation de découverte… On accompagne autrement pour recruter autrement. Aller vers le demandeur d’emploi pour l’amener vers les entreprises, c’est ce que le Département s'emploie à faire au quotidien. »
Un millier d’emplois pour le Canal Seine-Nord dans le Pas-de-Calais
Durant cette journée, les bénéficiaires du RSA présents ont découvert notamment les opportunités d’emplois offertes par le Canal Seine-Nord Europe. Jean-Yves Dareaud, directeur du territoire Artois-Cambrésis (Société du Canal Seine-Nord Europe), le confirme : « On estime le besoin de main-d’œuvre sur l’Artois-Cambrésis à environ un millier de personnes. Des coffreurs-ferrailleurs, chauffeurs poids lourds, conductrices ou conductrices d’engins.... Il faut imaginer la construction des deux plus grandes écluses du canal avec 25 mètres de chute d’eau. L’une entre Marquion et Bourlon l’autre sur Oisy-le-Verger. Il y aura aussi le pont-canal qui passera au-dessus de l’A26... C’est tout un ensemble de métiers et de postes à pourvoir. »
Le CER de Marquion aussi aura besoin de bras
Mais encore…
Certes, le canal Seine-Nord nécessitera du personnel, mais également en dehors de ce chantier, les besoins se font ou se feront sentir.
«L’enjeu aujourd’hui c’est d’avoir une vision de ce que seront les métiers du canal Seine-Nord, mais aussi de ceux qui gravitent autour, même au sein du Département» précise Jérôme Pruvost, chef du service insertion et emploi du Département.
«Nous qui nous occupons de l’entretien des voiries, espaces verts, dépendances bleues, nous avons le devoir d’entretenir tous ces ouvrages qui seront réalisés pour le canal Seine-Nord. Ce sera de la conduite d’engins, des techniciens. Nous aurons donc besoin de personnel», souligne Bernard Vasseur responsable du CER de Marquion.
«C’est essentiel d’anticiper. Ce qui me plaît vraiment ici c’est la mise en valeur des métiers du CER. Ça se fait tout en finesse, par étapes, avec des sensibilisations qui doivent permettre d’éviter les décrochages. Et l’on voit bien que tous les acteurs sont synchrones : les services du Département, Pôle emploi, la Maison de l’emploi, la fédération des travaux publics…» se réjouit Véronique Thiébaut, conseillère départementale du canton de Bapaume.
René Hocq et Véronique Thiébaut se réjouissent du travail de l'ensemble des partenaires.
L'avenir se prépare dès maintenant
S’il y a des opportunités d’embauches, il convient de se former. Jean-Baptiste, 22 ans, et Thomas, 20 ans l’ont bien compris, accompagnés par leur « coach jeunesse », ils ont signé le matin même pour une formation en maçonnerie et VRD : « Je travaillais en usine comme préparateur de commandes. La maçonnerie ça m’intéressait à la base. Là c’est une vraie opportunité. », précise Thomas.
Jean-Baptiste est cariste de formation : « On ne peut pas dire que ça m’attirait plus que cela. Mais ça ne me fait pas peur de changer d’orientation et puis c’est bien d’avoir plusieurs cordes à son arc. »
Quand on leur parle du canal Seine-Nord, tous deux ont la même réaction : « ça va être un sacré chantier. Y participer ce serait super. »
Leur formation commence mi-juin et durera cinq mois.
Thomas et Jean-Baptiste ont signé pour une formation en maçonnerie et VRD.
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