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Devenir assistant(e) familial(e), un métier à choisir, en toute connaissance de cause

Publié le 6 juin 2023

La protection de l’enfance est l’une des compétences prioritaires du Département du Pas-de-Calais. Via l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ce sont environ 7000 enfants que le Département a en charge.

L’un des maillons forts de la protection de l’enfance dans le Pas-de-Calais repose sur des professionnels que sont les assistants familiaux. Des personnes qui font le choix d'accueillir à leur domicile, 24h sur 24, 7 jours sur 7, les enfants confiés par la justice à l’institution départementale.

Dans ce cadre, le Département est en perpétuel recrutement et formation d’assistants familiaux.

Régulièrement les MDS (Maison du Département Solidarité) de chaque territoire organisent des réunions d’information à destination des habitants attirés par cette profession spécifique ou qui envisagent une reconversion professionnelle dans ce domaine.

Sans langue de bois

Ce fut le cas il y a quelques jours à Béthune où une vingtaine de personnes ont pu avoir des réponses claires et précises à leurs nombreuses interrogations. Une réunion animée par Karine Berten, assistante socio-éducative spécialisée, Aline Debski, responsable locale des assistants familiaux, Nathalie Decobert, cadre de santé PMI et Isabelle Boron, assistante familiale ressource.

Accueillir un enfant à son domicile, l’accompagner et l’aider à grandir est une tâche des plus nobles et source d’épanouissement personnel. Mais pas question, lors de ces réunions, d’enjoliver le métier d’assistant familial : « Nous manquons énormément d’assistants familiaux, mais nous voulons être transparents. Il ne faut pas que les gens s’engagent sans savoir à quoi ils s’exposent. C’est une profession H24, qui peut chambouler les familles dans leur quotidien. C’est un très beau métier et de belles histoires, c’est vrai, mais il y a aussi des contraintes et obligations qu’il faut connaître avant de s’engager », explique Karine Berten.

Des gens en réunion pour en savoir plus sur le métier d'assistant(e) familial(e)Des réunions
Des réunions qui permettent d'en savoir plus sur un métier passionnant mais qui a aussi ses contraintes.

Sa collègue, Aline Debski, confirme : « C’est aussi un métier super enrichissant. Sur le plan relationnel avec les enfants, c’est formidable. Mais ce n’est pas n’importe quelle profession puisqu’elle inclut toute la famille. Si par exemple ça ne fonctionne pas, nous devrons retirer l’enfant et ce sera une nouvelle rupture pour lui. De même que votre famille doit rester votre priorité. Pas question de la sacrifier. »

« Les armer pour qu’ils avancent le mieux possible dans la vie », Isabelle Boron

Isabelle Boron est assistante familiale ressource. Elle exerce cette profession depuis 12 ans : « Quand on débute, on idéalise… Mais c’est vrai que ça peut avoir un certain impact sur la famille. On partage le quotidien, les week-ends, les fêtes de famille, avec des enfants qui peuvent avoir des troubles, un handicap, être en opposition… Il faut être solide psychologiquement aussi. Il y a les groupes de parole, les permanences téléphoniques qui nous aident beaucoup… Mais je ne regrette pas mon choix de carrière. Nous partageons des parcours de vie d’enfants avec de bons moments, d’autres plus compliqués… Cela pour leur donner des valeurs, les armer pour qu’ils avancent le mieux possible dans la vie. »

Prêts à s’engager

Cindy Evin, maman de deux enfants et son compagnon, Alexandre Flament, sont prêts à s’engager. « Ce qui m’intéresse, c’est le fait d’aider les enfants, leur donner toutes les chances pour réussir leur vie. Je connais un peu le métier par l’oncle de mon conjoint qui justement accueille un enfant. Il m’a dit qu’il me verrait bien dans ce métier et effectivement, je pense que je suis faite pour cela. » En tout cas, les mauvais côtés de la profession exposés ce jour-là ne l’effraient pas.

Cindy et son compagnon Alexandre, tous deux assistants familiauxcouple
Cindy et Alexandre, plus motivés que jamais

Elle a pris cette décision avec son conjoint, Alexandre : « Cela fait au moins deux ans que l’on en discute. Dans un premier temps, Cindy passerait un premier agrément et par la suite, pourquoi pas moi. Nous avons déjà pris la décision d’aménager une nouvelle chambre. »

Une reconversion professionnelle est donc sérieusement envisagée, puisque Cindy occupe un poste de contrôleuse qualité et Alexandre est chef d’équipe dans une entreprise d'agro-alimentaire.

 

À savoir

L’âge de recrutement : Contrairement à ce qui se dit, le recrutement peur se faire au-delà de 50 ans et jusqu’à 67 ans. Passé 67 ans, il est possible de poursuivre l’accueil de l’enfant confié pour l’amener au bout de son projet.

La formation : Une formation de 60 heures est obligatoire avant l’accueil du premier enfant. En amont, l’agrément est attribué, ou non, par le président du Conseil départemental du Pas-de-Calais. Dans les deux années qui suivent, une formation initiale obligatoire de 240 heures se fait en formation continue sur deux ans. À l’issue des 300 heures de formation, les assistants familiaux peuvent passer le DEAF (Diplôme d’États d’assistant familial).

La rémunération par le Conseil départemental du Pas-de-Calais : 1.380 euros pour un enfant confié ; 2.017 euros pour deux enfants confiés ; 2.654 euros pour trois enfants accueillis. Pour le premier agrément, il ne sera généralement confié qu’un seul enfant à l’assistant familial, le temps de découvrir le métier. Une allocation journalière d’entretien est octroyée pour les repas et les frais quotidiens ; une allocation mensuelle d’habillement également, il s'agit d’un forfait en fonction de l’âge de l’enfant.

Congés payés : les assistants familiaux ont droit à 35 jours de congés payés par an. La décision d’octroi des congés relève de l’employeur, en fonction des conditions de remplacement proposées et de l’avis du service d’aide sociale à l’enfance

Les prochaines dates en 2024 

Réunions d'informations sur le métier d'assistant(e) familial(e) 

MDADT (Amphithéâtre)

 de 9h30 à 12h00 :

  • Mardi 13 février 
  • Mardi 28 mai 
  • Mardi 10 septembre 
  • Mardi 26 novembre

rue de l’Université à Béthune

Inscriptions obligatoires au 03 21 01 62 50 ou à la MDS de l’Artois, 8 rue Boutleux à Béthune

 

Maison du Département Solidarités de l’Audomarois

de 14h à 17h

  • Jeudi 25 janvier
  • Jeudi 28 mars
  • Jeudi 20 juin
  • Jeudi 26 septembre
  • Jeudi 28 novembre

Centre administratif Saint-Louis, 16 rue du Saint Sépulcre à Saint-Omer

Tél : 03 21 12 28 30

 

Maison Solidarités du Boulonnais 

de 14h à 17h :

  • Jeudi 22 février
  • Jeudi 18 avril
  • Jeudi 20 juin
  • Jeudi 26 septembre
  • Jeudi 28 novembre

151, rue Jules-Massenet à Outreau

Tél. 03 21 10 09 45

 

Maison du Département Solidarités du Calaisis

de 9h5 à 12h :

  • 16 février 
  • 12 avril 
  • 28 juin 
  • 27 septembre 
  • 6 décembre 

40 rue Gaillard à Calais

Tél : 03 21 00 02 00

 

Maison du Département Solidarités du Montreuillois

Mardi 13 février de 14 h à 16 h

Site de Marconne - 6 avenue Sainte Austreberthe

Tél. 03 21 86 86 65

 

Site d’Étaples-sur-Mer

de 14 h à 16 h les :

  • Mardi 9 avril
  • Mardi 5 novembre 

31 rue de la Pierre Trouée

Tél. 03 21 89 95 10

 

Site de Berck-sur-Mer

de 14h à 16h les :

  • Mardi 4 juin
  • Mardi 17 décembre

9 résidence A.-Fatoux

Tél. 03 21 90 88 11

 

Réunions d'informations sur les métiers d'accueil à domicile - assistant(e) familial(e) et assistant(e) maternel(le) )

MDS d’Arras Nord 

de 14h à 16h les :

  • 25 mars
  • 3 juin
  • 16 septembre
  • 25 novembre 

87 Place Chanteclair - Rue médiolanaise à Saint-Nicolas-lez-Arras 

Inscriptions obligatoires à  metier.accueil.adomicile@pasdecalais.fr   (en précisant la date)

 

Réunions d'informations sur le métier d'assistant(e) familial(e) ; d'assistant(e) maternel(le) et accueillant(e) familial(e) pour personnes âgées et/ou personnes handicapées 

Salle de la Maison pour Tous-  St-Pol-sur-Ternoise

  • Jeudi 22 février à 14h30
  • Jeudi 20 juin à 18h30
  • Jeudi 21 novembre à 14h30

Rue du 8 Mai 1945 à Saint-Pol-sur-Ternoise