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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactSi le nombre de canaux de communication pour toucher les différents publics du Département ne cesse de se multiplier, la collectivité se doit de s’adapter aux pratiques de ses usagers, et notamment des plus jeunes. Consciente que l’organisation de salons et de forums, qui restent l’un des outils permettant de toucher les 16-25 ans, semble devenir de moins en moins efficace pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi ou rencontrant le plus de difficultés dans leur parcours vers l’autonomie, la collectivité expérimente de nouvelles manière de s’adresser à ses usagers. Dernière expérience en date : Escap’Calais, un escape game destiné aux jeunes du Calaisis et destiné à les sensibiliser sur l’offre de service proposée par le Département et ses partenaires.
Escap'Calais : un escape game pour les jeunes
Pour Alizé Martin, chargée de développement des solidarités pour la mission de Pilotage du RSA et Inclusion des jeunes à l’origine de l’action et les partenaires avec qui elle a construit cette action : « Le Département pense aux jeunes avec ses politiques volontaristes. C’est même l’une de ses priorités dans le cadre du projet de mandat de la collectivité. Mais quand on discute avec les jeunes ou nos partenaires, on se rend compte que plus grand monde ne croit aux forums, donc il nous faut expérimenter de nouvelles solutions et s’adapter à leur manière de communiquer, trouver de nouvelles manière de les toucher, réfléchir à comment rendre notre offre de service plus attractive… »
D’où l’idée de mettre en place un escape game avec de nombreux lots à gagner avec La Fabrique Défi, dont chaque épreuve animée par un partenaire de l’opération serait un prétexte pour faire connaître aux jeunes participants l’ensemble des aides et dispositifs auxquels ils peuvent prétendre dans leur parcours vers l’autonomie.
« On a choisi de créer des équipes de jeunes qui ne se connaissaient pas. Un pique-nique leur a été offert par le Département, pour ne pas créer un frein à la participation, dans la mesure où le jeu s’est étalé sur plus de 4 heures. En ce qui concerne le public qui a participé à cette opération, nous sommes entre autres partis du travail de sociologues, et des études sur la reproduction des inégalités sociales, et avons donc choisi de nous concentrer plus spécifiquement aux jeunes qui n’ont pas la chance de pouvoir s’appuyer sur leurs parents. Car si la question de l’autonomie touche l’ensemble de la jeunesse, elle est d’autant plus importante pour celles et ceux qui ne disposent pas de cette ressource que sont les parents.»
Si certains ont à l’origine pu trouver l’idée osée ou farfelue, la participation et l’adhésion des jeunes ont démontré que l’intuition d’Alizé Martin était la bonne, car ce sont plus de 170 jeunes suivis par les partenaires de l’opération ou issus de Maisons d’enfants à caractère social (MECS), d’Instituts médico-éducatifs (IME) ou d’Etablissements et services d’aide par le travail (ESAT) qui ont participé à l'opération, sillonnant la ville à pied, en bus ou à vélo, avec à chaque étape, une présentation des aides leur étant destinée en matière de logement, de budget, de mobilité, de santé ou d’emploi et de formation.
Saluée par François Lemaire, Vice-président du Département en charge de la Jeunesse et Kara Ezedine, adjoint en charge des solidarités à la mairie de Calais et Président de La Fabrique Défi, présents le 16 juin, l’opération est une réussite : « Les jeunes ont répondu présents et ont joué le jeu. Ils ont également prouvé que lorsqu’on leur en donne les moyens les jeunes savent se mobiliser à partir du moment où ce qui leur est proposé colle à leurs attentes et à leurs besoins. En mobilisant nos partenaires, nous avons également pu permettre à une quinzaine de jeunes en situation de handicap de prendre part à l’opération, car nous voulions que la manifestation s’adresse à l’ensemble de la jeunesse, qu’elle soit encore scolarisée ou à la recherche d’un emploi, ou concernée par une question de handicap, etc. En ce qui concerne la sensibilisation aux aides à leur destination, les questions des jeunes nous ont confortés dans l’idée que s’il existe déjà des réponses et des aides adaptées à leurs besoins, ils sont peu à en avoir connaissance, qu’il s’agisse de logement, quand on sait qu’il s’agit souvent d’un point clé dans leur parcours vers l’autonomie, ou de budget, quand on découvre, que pour la plupart, les jeunes ne savaient pas de quoi il était question lorsqu’on leur parlait d’agios, etc. Et preuve de la réussite de l’opération, le projet expérimental au départ, pourrait bien être décliné à l’échelle d’autres communes ou territoires. »