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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactLe pacte des solidarités humaines adopté par le Conseil départemental définit la lutte contre la précarité énergétique comme un chantier prioritaire.
À l'occasion de la "journée de la précarité énergétique" le 23 novembre, le Département et ses partenaires se mobilisent pour sensibiliser à cet enjeu essentiel.
Qu'est-ce que la précarité énergétique ?
On dit d'un ménage qu'il est en situation de "précarité énergétique" lorsque ses ressources ne sont pas adaptées à ses conditions d'habitat et ne lui permettent pas de satisfaire ses besoins élémentaires en matière de fourniture d'énergie. Concrètement, la vulnérabilité énergétique d'un ménage se traduit par des dépenses en énergie dans le logement (eau et mode de chauffage) qui représentent plus de 8 % de ses revenus disponibles. Selon l'Observatoire National de la Précarité Énergétique, 18 % de la population du Pas-de-Calais est en situation de précarité énergétique, soit 110 565 ménages, avec une concentration encore plus marquée sur les territoires ruraux du Montreuillois et du Ternois.
Plusieurs facteurs sont en jeu lorsque l'on parle de précarité énergétique :
- Les conditions climatiques : Les Hauts-de-France sont la 4ème région la plus froide de France, avec des températures plus basses que la moyenne qui nécessitent une dépense énergétique forte pour le chauffage.
- Le coût de l'énergie : A l'échelle nationale, la crise énergétique a fait augmenter les factures d'énergie des ménages de 20 % en moyenne entre 2019 et 2022.
- Les revenus des ménages : Les ménages les plus modestes dépensent 5 fois plus pour se chauffer que les plus riches, proportionnellement à leurs revenus. Les Hauts-de-France sont la 2ème région la plus pauvre de France et cristallisent ainsi les inégalités liées à l'accès à l'énergie.
- La qualité de l'habitat : De nombreux logements sont particulièrement énergivores et peuvent être qualifiés de "passoires thermiques". Ils se caractérisent par un mauvais DPE (F ou G), essentiellement lié à une faible isolation. Au total, 68 % des logements du Nord et du Pas-de-Calais sont considérés comme énergivores. En parallèle, on parle de plus en plus de "bouilloires thermiques" pour désigner les logements particulièrement exposés à la chaleur en été (mauvaise isolation, surexposition au soleil, absence de protections solaires).
La précarité énergétique peut toucher aussi bien des ménages locataires que des ménages propriétaires à faibles revenus. Elle a de nombreux impacts, à commencer par l'inconfort dans le logement lié à l'auto-restriction, mais aussi des risques d'impayés et de coupure d'énergie. La précarité énergétique peut aussi avoir des conséquences réelles pour la santé, telles que les bronchites, l'asthme ou encore l'arthrose pour l'exposition au froid et la déshydratation, les pathologies cardiaques ou rénales pour l'exposition au chaud. En France, l'inefficacité énergétique des logements a engendré 10 350 décès à l'hiver 2022 (soit 30 % de la surmortalité hivernale) et 7 000 décès liés à la chaleur à l'été 2022.
Le coût de la précarité énergétique se répercute sur l'ensemble de la société (coût médical, arrêts de travail, absentéisme scolaire, coût social lié à la mortalité...). On estime ainsi que l'éradication des passoires thermiques en 10 ans ferait économiser 700 millions d'euros chaque année sur le système de soin.
Le Département, aux côtés des plus modestes
Le Fonds de Solidarité Logement (FSL) est le principal outil mobilisé par le Département en matière de lutte contre la précarité énergétique.
En quoi le FSL permet-il d'agir dans la lutte contre la précarité énergétique ?
- Mener des actions individuelles et collectives de prévention de la précarité énergétique auprès des ménages. Les partenaires du Département sur tous les territoires (notamment FACE Côte d'Opale, Pimms Artois Gohelle, CPIE Ville de l'Artois, Demain), apportent aux ménages des connaissances techniques et pratiques (écogestes, équipement du logement, lisibilité du fournisseur et de la tarification, suivi des consommations...). Cela peut s'accompagner d'un diagnostic plus complet du bâti pour rechercher une solution adaptée (médiation auprès du propriétaire, relogement...).
- Les ménages rencontrant des difficultés dans le paiement de leurs charges d'eau et d'énergie peuvent aussi être accompagnés dans le traitement des impayés et orientés vers les dispositifs adaptés
- Informer les professionnels, par l'intermédiaire de FACE Côte d'Opale, qui sensibilise les travailleurs sociaux, médico-sociaux et bénévoles intervenant à domicile au repérage et au traitement des situations de précarité énergétique. Aider financièrement certains ménages à apurer leurs dettes d'eau ou d'énergie ( Règlement intérieur du FSL 2023 ). En 2022, 1 365 aides ont ainsi été accordées à des ménages particulièrement précaires, pour un montant moyen de 472 € par ménage. Contribuer, en lien avec les dispositifs de l'Anah, au financement des travaux nécessaires pour maintenir les ménages les plus fragiles dans un logement adapté et de qualité.
Dans le cadre du Pacte des solidarités de l'État, le Département expérimente aussi un accompagnement des propriétaires occupants précaires souhaitant s'engager dans des travaux de rénovation énergétique (dispositif ASTRE).
Au total, 911 648 € ont été mobilisés en 2022 pour lutter contre la précarité énergétique, dont 869 948 € au titre du Fonds de Solidarité Logement (FSL).
Journée de la précarité énergétique : le programme par territoire
Arrageois :
- Jeu proposé par le CPIE Villes de l'Artois autour des différentes pièces de la maison avec des quizz et expériences autour des économies d'eau et d'énergie, mais aussi de l'alimentation durable ou de la mobilité (mercredi 22 novembre et jeudi 23 novembre).
- Stand du Pôle Énergie avec quizz sur la maîtrise des écogestes et sensibilisation à la sobriété énergétique, proposé par le Pimms médiation à Arras (jeudi 23 novembre)
Artois :
- Stand du Pôle Énergie avec quizz sur la maîtrise des écogestes et sensibilisation à la sobriété énergétique, proposé par le Pimms médiation à Béthune et Bruay (jeudi 23 novembre)
Audomarois :
- Atelier sur la sobriété énergétique organisé par FACE Côte d'opale à Blendecques, pour découvrir les écogestes ou encore les équipements permettant de réduire sa consommation d'énergie (jeudi 23 novembre)
- Animation collective sur la sobriété énergétique organisée par FACE Côte d'Opale à Saint-Omer, en lien avec une équipe de jeunes volontaires en service civique (jeudi 23 novembre)
Boulonnais :
- Atelier sur la sobriété énergétique organisé par FACE Côte d'Opale à Calais, pour découvrir les écogestes ou encore les équipements permettant de réduire sa consommation d'énergie (jeudi 23 novembre)
Calaisis :
- Atelier sur la sobriété énergétique organisé par FACE Côte d'Opale à Boulogne-sur-Mer, pour découvrir les écogestes ou encore les équipements permettant de réduire sa consommation d'énergie (jeudi 23 novembre)
Lens-Hénin :
- Stand du Pôle Énergie avec quizz sur la maîtrise des écogestes et sensibilisation à la sobriété énergétique, proposé par le Pimms médiation à Lens et Libercourt (jeudi 23 novembre)
Pour aller plus loin et retrouver le détail des actions organisées : https://www.journee-precarite-energetique.fr/ |