Le Département, toujours au cœur de la bataille pour l’emploi

Chef de file en matière de solidarités humaines, le Département s’est donné pour mission dans le cadre de son projet de mandat d’accompagner les plus précaires vers l'emploi et les métiers qui recrutent. Avant-gardiste, la collectivité qui a été l’une des premières à mobiliser des fonds européens pour mettre en place une véritable politique volontariste de l’insertion ne cesse d’explorer l’ensemble des solutions à sa disposition pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent de renouer avec le marché de l’emploi.

Profiter des grands chantiers

Avec 23 000 logements à rénover dans le cadre de l’Engagement pour le renouveau du bassin minier (ERBM), les métiers du bâtiment offrent de très nombreux débouchés. Idem, concernant les métiers de la voirie et des travaux publics, avec au total 3 000 postes à pourvoir dans la région, et 3 000 nouveaux postes qui viendront s’y ajouter avec le  chantier du Canal Seine-Nord Europe .

Collectivité modèle en matière de clauses d’insertion, et en charge de la coordination « interdépartementale » du dispositif Canal Solidaire auprès de la Société du Canal Seine-Nord Europe, le Département mobilise en effet l’ensemble de ses compétences pour faire de ces grands projets de territoire un levier au service du maintien et du développement de l’emploi « local ».

Pour le Canal Seine-Nord Europe, sur les 3000 créations d’emplois, 600 seront en effet réservés aux personnes en parcours d’insertion et le Département du Pas-de-Calais entend bien profiter de cette opportunité en préparant le terrain pour l’ensemble de ses partenaires qui accompagnent au quotidien celles et ceux qui seront peut-être les futurs bâtisseurs du Canal. Dans cette logique, la collectivité a par exemple participé aux côtés de nombreux professionnels de l’insertion sociale et professionnelle de l’Arrageois au Lab Pôle emploi les 28 et 29 novembre à la Cité Nature à Arras pour aborder des questions centrales afin que ces perspectives de créations d’emplois « locaux » bénéficient autant que possible aux habitants du Pas-de-Calais.  Parmi ces questions : la mobilité « solidaire » et la sécurisation de la montée en compétences des personnes accompagnées dans le secteur des travaux publics ont été au cœur de cet événement.

LabPoleEmploi

Favoriser l’emploi local

Si l’on connaît la logique de circuit court en matière d’alimentation, l’ERBM est l’occasion rêvée pour l’adapter au marché de l’emploi en permettant aux personnes de pouvoir trouver un travail sur l’un des nombreux chantiers qui se déroulent près de chez eux. Dans cette logique, le 26 septembre s’est tenu à Harnes au complexe sportif A. Mimoun une manifestation réunissant l’ensemble des acteurs de l’emploi à l’échelle locale, pour permettre aux demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA ou aux jeunes de se présenter avec leur CV pour rencontrer directement les employeurs et les organismes de formation, mais aussi s’essayer aux métiers porteurs du bâtiment et des travaux publics.

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Pour Jean-Sébastien Buzenot, directeur de l’agence d’intérim Synergie de Lens, ce type de rendez-vous constitue une vraie opportunité pour le Département, les entreprises et les demandeurs d’emploi :

« Sur ce type de manifestation, les gens peuvent venir nous rencontrer, simplement avec leur CV. C’est l’occasion de discuter des envies des personnes, de faire le point sur leurs compétences et leurs motivations, et si elles le souhaitent de prendre un rendez-vous pour rejoindre notre agence. C’est aussi l’occasion d’aborder ce qu’il est possible de faire en matière de formation parce que le besoin de main-d’œuvre dans le secteur du bâtiment est bien réel.

Nous envisageons par exemple de reconduire le partenariat avec l’ASSIFEP et le Département, à l’image de ce que nous avions pu faire l’année dernière et qui avait débouché à la signature de 10 CDI  : l’idée c’est de proposer à des volontaires une formation préparatoire et une période d’immersion, pour ensuite leur permettre de bénéficier d’une formation qualifiante payée et débouchant sur l’obtention d’un titre professionnel et la signature d’un CDI intérimaire chez nous. Pour vous donner une idée de la demande côté entreprise en lien avec l’ERBM, nous envisageons même d’adapter la formation aux besoins spécifiques des travaux de rénovation des cités minières pour faire face aux besoins immédiats de recrutement. »

Aborder la recherche d’emploi autrement

En parallèle de ces opérations ponctuelles, les services du Département en partenariat avec Pôle Emploi essaient également d’inventer de nouvelles manières de mettre employeurs et demandeurs d’emploi en relation dans le cadre de la semaine Les clés pour réussir , qui se décline désormais tout au long de l’année sur les territoires. Dernière illustration en date, Les olympiades de l’emploi qui ont permis dans le Boulonnais à une vingtaine de personnes de rencontrer des entreprises dans un cadre complètement différent de celui d’une recherche d’emploi traditionnelle.

Atelier de sensibilisation à l’offre de transport permettant de se déplacer dans le Boulonnais, matinée sportive pour créer la cohésion d’un groupe et un climat de confiance pour faciliter les échanges, jeux de piste à la découverte des entreprises de la zone industrielle de l’Inquéterie, préparation à l’entretien d’embauche, job dating tout a été fait pour remobiliser les demandeurs d’emploi et mettre toutes les chances de leur côté.

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Une démarche unanimement saluée par l’ensemble des participants, à l’image de Céline, qui malgré de nombreuses candidatures spontanées commençait à désespérer de retrouver du travail :

« J’ai exercé plusieurs métiers. J’ai fait de l’accueil en bibliothèque, j’ai travaillé dans un salon d’esthétique, et après avoir cessé de travailler pour élever mon enfant, je souhaiterais reprendre une activité. Mais avant d’y être confronté, on n’imagine pas à quel point c’est difficile de retrouver un emploi. Par exemple affronter les refus, ce n’est pas évident. D’autant plus que lorsque l’on envoie un CV, on ne prend quasiment jamais le temps de nous répondre, et encore moins de nous expliquer ce refus ou de nous laisser l’opportunité de faire nos preuves.

Une semaine comme celle-ci, c’est vraiment génial. Le groupe ça permet de s’entraider et d’y voir plus clair. On a tous des projets et des histoires différentes, mais en échangeant, on réalise plus facilement ce que l’on sait faire, ce que l’on aimerait faire et ce qu’il est possible de faire si l’on s’en donne les moyens ou en abordant les choses autrement. C’est rassurant et ça remotive ! »

Un constat partagé par Michel Goliot, conseiller spécialisé en insertion par l’emploi, qui avec sa collègue Malika Benkada, a participé à l'organisation de cette semaine : « On ne s’en rend pas compte, mais une semaine comme celle-ci, cela représente près de six mois de préparation : il faut démarcher les partenaires, mais aussi sélectionner les participants. L’idée de ce type d’opération étant de maximiser les chances pour les participants de trouver des débouchés à court terme, il nous a fallu parmi l’ensemble des personnes que nous accompagnons tout au long de l’année retenir les profils pour qui l’action serait la plus profitable. Contrairement aux salons pour l’emploi traditionnels qui s’adressent à un très large public avec parfois peu d’offres ou des offres très spécifiques qui ne correspondent pas aux profils ou qualifications des visiteurs, l’idée c’est de proposer des alternatives innovantes avec des actions qui s’adressent à un groupe ou un public ciblé, avec la possibilité de mettre en place un accompagnement personnalisé en parallèle pour vraiment mettre toutes les chances du côté des personnes positionnées sur l’action.

Le Département est bien identifié et joue à fond son rôle de facilitateur auprès des autres partenaires, qu’il s’agisse de l’État, de Pôle Emploi ou de groupements d’employeurs. Au quotidien par exemple, dès que nous avons connaissance d’une offre qui pourrait intéresser une personne que nous suivons, nous regardons s’il est possible de mettre en place un coaching en vue d’un éventuel entretien, on revoit ensemble son CV si nécessaire, on envisage une formation, etc. Donc ce type d’actions ponctuelles, dans le cadre des Clés pour réussir, cela permet de venir compléter notre offre de service aux jeunes et aux bénéficiaires du RSA et de montrer à des entreprises, que ces personnes que nous accompagnons, en plus d’avoir beaucoup de choses à leur apporter ont envie d’essayer, de travailler, qu’elles n’ont pas peur de se former si nécessaire. Et ça, il faut vraiment le saluer parce que c’est remarquable. »

Une initiative effectivement payante, car à l’issue même de cette semaine deux des personnes ayant participé à ces olympiades de l’emploi viennent d’être invitées à se présenter à un entretien d’embauche.

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